L'âme brésilienne de Porto Novo 1

L'’âme brésilienne de Porto-Novo, 2007


D’année en année, les pluies détruisent les maisons des Agudas et avec elles, emportent dans l’oubli un pan de l’histoire de l’Afrique avec le Brésil…


En 2000-2001, j’ai commencé une série « d’intérieurs » déserts ou habités, l’image d’une Afrique qui s’offre et en même temps impénétrable : une Afrique intime et pudique, très secrète. Les images sont pour la plupart prises au Bénin, dans la ville de Porto-Novo où j’ai vécu deux années consécutives : c’est là que j’ai découvert les architectures afro-brésiliennes et l’histoire des « agudas »...

En novembre 2007, à la faveur d’un programme de réhabilitation piloté par l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) dont le siège est à Porto Novo, j’ai pu pénétrer dans certaines d’entre elles… et retrouver leur mystère.
En même temps qu’un témoignage, c’est un travail plastique sur la mémoire .
Non pas à la recherche d’un passé nostalgique mais pour en raviver le souvenir et essayer de déchiffrer à travers les couleurs, les traces, les objets délaissés, les signes de l’âme qui les anime et les rendent si émouvantes…
Je veux les montrer telles quelles sont aujourd’hui, chargées de leur histoire et nous interrogeant sur leur devenir.

Argentique, Tirages sur papier bamboo d'Hahnemühle 30x45 et 40x60.